Page:Proudhon - Théorie de l impôt, Dentu, 1861.djvu/72

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secondaire, et doivent marcher après les dépenses d’ordre économique ;

b) Que le système qui consiste à lever de forts impôts et à multiplier les fonctions gouvernementales, en vue d’entretenir la circulation et de rétablir l’égalité entre les fortunes, est absurde.


§ 2. — ASSIETTE DE L’IMPÔT.


Jusqu’à présent nous n’avons pas rencontré dans nos recherches de difficultés graves. La discussion a marché d’un pas ferme : nos réponses ont été nettes, précises. Dire ce qu’avait été l’impôt dans les temps anciens, quel avait été le début de la société dans cette branche de l’administration des peuples, était une question d’histoire : nous n’avions qu’à citer les auteurs et dégager l’esprit des institutions. Dire ensuite ce que doit être l’impôt, ce qu’a voulu le faire la société moderne, n’était pas beaucoup plus difficile. Conduit par la justice et la mathématique, les deux sciences les plus rigoureuses dans leurs analyses, les plus certaines dans leurs déductions, inflexibles comme la nécessité même, nous ne pouvions nous égarer. Et la suite prouvera qu’en effet nous ne sommes pas sorti du droit chemin.


Difficulté que présentent, sous le droit moderne, les questions concernant l’établissement, l’assiette, la quotité et la perception de l’impôt.


Voici maintenant que la lumière qui nous avait éclairé nous abandonne : la science et la conscience,