Page:Proudhon - Théorie de la propriété, 1866.djvu/67

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est pas une synthèse telle que l’entendait Hegel et que je l’avais supposée après lui : cette réserve faite dans un intérêt de logique pure, je maintiens tout ce que j’ai dit dans mes Contradictions. »

Le chapitre VI de l’étude sur les biens a pour titre : BALANCES ÉCONOMIQUES : Ouvriers et maîtres, — Vendeurs et acheteurs, — Circulation et escompte, — Préteurs et emprunteurs, — Propriétaires et locataires, — Impôt et rente, — Population et subsistances.

Je disais en parlant de l’impôt :

« Il existe, en dehors de la série fiscale, une matière imposable, la plus imposable de toutes, et qui ne l’a jamais été, dont la taxation, poussée jusqu’à l’absorption intégrale de la matière, ne saurait jamais préjudicier en rien ni au travail, ni à l’agriculture, ni à l’industrie, ni au commerce, ni au crédit, ni au capital, ni à la consommation, ni à la richesse ; qui, sans grever le peuple, n’empêcherait personne de vivre selon ses facultés, dans l’aisance, voire le luxe, et de jouir intégralement du produit de son talent et de sa science ; un impôt qui de plus serait l’expression de l’égalité même. — Indiquez cette matière : vous aurez bien mérité de l’humanité. — La rente foncière…

« …Toutefois, il ne me semblerait pas bon que l’État absorbât chaque année pour ses dépenses la totalité de la rente, et cela pour plusieurs raisons : d’abord parce qu’il importe de restreindre toujours, le plus possible, les dépenses de l’État ; en second lieu,