Page:Psichari - Le Voyage du centurion (1916).djvu/168

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’Autel, à l’heure du soleil levant, — il n’est pas parti avec les mains vides, mais il a emporté avec lui la croix de son Sauveur qu’il ne voit pas. Poids sans nulle mesure, fardeau indéposable, puisqu’il n’est connu que par cette mystérieuse oppression du cœur et par son seul silence.


Ainsi le voyageur, sur la terre d’Afrique, quoi qu’il fasse et quoi qu’il veuille, est toujours Christophe avec son long bâton, portant, auprès de sa tête inclinée, l’Enfant avec le globe et l’auréole de la lumière invisible.