décomposée était arrachée par endroits. Des lambeaux d’étoffe traînaient sur le sol.
— Voici, dit le guide. Cet inconnu a été trouvé dans le fond du puits, il y a quelques jours. On croit qu’il venait du Regueïba. Sans doute, il était épuisé par la soif. Pour boire plus vite, il est descendu au fond du puits et il y est mort. Des gens de Ouaddan qui passaient par ici ont retiré son cadavre et l’ont enfoui en hâte dans une fosse peu profonde. Aussi les chacals sont-ils venus le déterrer et le déchirer, comme tu le vois à présent.
Surprenante apparition ! Pauvre homme, pauvre voyageur aux jambes nues ! Il a marché pendant des jours et des jours dans le désert mauvais, le solitaire et l’obstiné ! Il a franchi les cercles sans cesse renaissants de l’horizon, dune après dune, et toute sa pensée s’est tendue vers