Page:Psichari - Le Voyage du centurion (1916).djvu/93

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pauvre spectacle donnait pourtant une joie précise. Les larges assises, les soubassements épais semblaient une affirmation. Les lignes, nettes comme des fils d’acier, ne faisaient pas d’ombres. Une lumière égale s’épandait dans le désordre des lourds piliers, mais telle qu’il ne restait qu’une grêle délinéation dans la clarté.

Tandis que Maxence revenait, précédé par la robe flottante du guide, il pensait : « Ces grandes facilités de méditation que nous consent cette terre spirituelle, les Maures les utilisent, et ils font, à cette aridité, d’admirables ornements. Pourquoi, transformant à notre mesure de semblables forces, et les employant à notre bien propre, n’essayons-nous pas aussi de nous enrichir, ou plutôt de reconquérir nos richesses perdues ? »

Et de nouveau, il pensait à ces hommes de prières, à telle vieille barbe blanche