Page:Publications de la société d'archéologie dans le duché de Limbourg, volume 1 , 1864.djvu/10

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Pour compléter ce bien-être matériel que l’extension de l’industrie et du commerce a engendré, et pour rendre plus sensible et plus fructifiante la jouissance de la richesse que procure le travail, il manquait la culture des arts, des sciences et des lettres en commun; car ce qui se produit par des forces réunies est plus efficace, d’un effet plus rapide que les efforts individuels tentés sans appui mutuel.

Il fallait a notre duché un corps moral, représentant le domaine de l’intelligence, une société, dans laquelle les sciences, les lettres et les arts pussent trouver un abri, un écho, un organe, pour se produire et créer au Limbourg une place honorable dans le cerde des autres provinces de la Néerlande, qui se distinguent par la culture des beaux-arts.

L’histoire du Limbourg d’abord, si riche, si noble dans le passé, les anciens monuments d’art qui décorent son sol, la beauté de ses sites, son ancienne littérature, ses hommes illustres dans les arts de la paix et de la guerre ne sont pas assez connus, ni assez appréciés, et demandent toujours plus de lumière, plus de publicité et le juste tribut de considération et de réconnaissance qui leur est dû.

Un appel a été fait a tous les Limbourgeois aimant le sol natal et fiers de son passé, et il a été entendu par un grand nombre d’intelligences d’élite et de cœurs bien pensants, aimant le progrès et surtout celui des idées généreuses. Non seulement dans notre duché proprement dit, notre appel, Messieurs, a eu de l’écho; mais nos frères de la province belge ont généreusement répondu en s’associant à l’œuvre commune, entreprise pour illustrer la patrie dont les fastes glorieux méritent d’être connus.

Cette société, Messieurs, que vous avez créée, cette


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