Page:Publications de la société d'archéologie dans le duché de Limbourg, volume 1 , 1864.djvu/11

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œuvre d’intelligence et de patriotisme, à laquelle vous vous êtes associés, portera des fruits qui vous feront honneur; les travaux que vous accomplirez, les actes que vous poserez dans les seiences, les arts et les lettres, mettront en lumière les belles rives de la Meuse, le riche paysage historié par les anciens châteaux et les ruines pittoresques qui s’y mirent, et que l’immortel van Eyk, notre compatriote, a peints avec tant de talent. Nous récueillerons avec votre aide et votre concours tous les documents qui peuvent élucider et illustrer les grands faits posés par nos ancêtres, tout ce qui peut contribuer à completer l’histoire de la paixet de la guerre, tout ce qui peut mettre au grand jour les monuments, œuvres d’artistes, ou faire connaître les mœurs, les usages, les costumes et autres particularités de nos aïeux, tout ce qui peint ou refait les meubles, les ustensiles, les habitations, les armes, etc. d’époques antérieures, afin d’enrichir par ces données le grand musée universel de la science de l’antiquité.

Un projet plus téméraire, une œuvre plus déterminée et surtout, si elle nous réussit, plus importante pour les arts, l’industrie et la science archéologique, c’est la création d’un musée d’antiquités. A cette idée tout le monde a applaudi, parce que l’absence d’une collection de témoignages et de preuves d’ages écoulés, avait été depuis longtemps signalée. Dans le chef-lieu du duché, dans l’antique Mosae-Trajectum, dont la gloire distinctive est son existence reculée reconnue par les savants, il n’y a point de gîte, point de toit, pour recueillir et abriter les preuves de sa vieille origine.

On nous montre, bien loin des rives de la Meuse, des objets d’art et d’antiquité dont nous pouvons être fiers, mais dans notre bonne ville de Maestricht, si des savants nous faisaient l’honneur de la visiter, il n’y avait, outre


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