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relative aux tombes Belgo ou Gallo-Romaines chrétiennes du IVme siècle, découvertes à Steinfort en 1849. J’extrais de ce savant travail de Monsieur le docteur A. Namur les lignes suivantes dont un coup d’œil jeté sur la planche fera comprendre tout l’à-propos.

« Le goulôt assez étroit et allongé est soutenu par deux anses larges, d’une pâte très-fine et filée, qui s’appuient sur un cercle, le corps du vase est orné de cercles placés 6 en haut et 6 en bas.

Il ne me paraît pas sans intérêt de comparer de suite à ce premier vase un autre analogue, décrit par M. Dufresne, trouvé dans une tombe d’un antique cimetière qu’on a exploité en creusant au mois d’avril 1846 le canal de la Marne au Rhin[1].

Tout-à-fait semblable au nôtre, ce vase porte sur le fond une inscription coulée en relief : T. ROREM, que l’on peut interpréter tullit rorem, il porte la rosée, l’eau céleste, l’eau bénite. Comme nous n’en avons que les fragments, et que précisément le fond nous manque, je ne puis savoir, si sous ce rapport il y a aussi parfaite identité.

On voit tout d’abord, dit M. Dufresne, que ce vase appartient à cette classe des ampoules destinées par les premiers chrétiens à contenir l’eau bénite qu’on renfermait dans les tombeaux.

Un vase analogue à celui-ci se trouve au Musée de Mayence[2]. »

On dirait que les lignes précédentes décrivent le vase no I, tant elles s’appliquent à son aspect ; en effet, les différences ne portent que sur de légers détails, le nombre

  1. Mémoires de l’Académie Nationale de Metz, 1849, p. 211.
  2. Zeitschrift des Vereins zur Erforderung der rheinischen geschichte und Alterthumer in Mainz, I Band 1tes heft. fig. 32.