maladie, cela lui est tout-à-fait inutile. Les symptômes, et uniquement ceux-ci, doivent lui accuser l’affection, de même que les fonctions donnent au physiologiste le rhythme normal de l’organisme. La symptomatologie est d’autant plus importante en homœeopathie, que chaque symptôme doit être combattu par un médicament spécial : Similia similibus. Ainsi, suivant l’état du pouls, ou des battements de cœur, suivant la couleur des muqueuses ou le caractère des sécrétions, l’homœopathe fera usage de tel ou tel médicament.
Il résulte de ces considérations que, dans la doctrine d’Hahnemann, toutes les classifications pathologiques de la médecine éclectique sont à peu près sans valeur ; il en est de même des expressions par lesquelles les allopathes désignent les maladies.
Division des maladies. — Malgré l’unité morigène, l’aberration dynamique que nous trouvons dans la doctrine d’Hahnemann, il n’en est pas moins vrai que cet auteur admet comme bien distincts deux groupes de maladies, division qui se trouve basée sur la marche plus ou moins rapide des affections, ainsi que sur leur cause provocatrice. C’est ainsi qu’il admet des maladies aiguës et des maladies chroniques. Les premières sont le résultat des aberrations de la force vitale ; celles du second groupe, qu’il désigne encore par le nom de miasmatiques, sont dues à l’action spéciale de certains agents morbides que l’auteur nomme improprement des miasmes. Ces agents provocateurs des maladies chroniques sont au nombre de trois : la sycose, la syphilis et la psore.
À chacun de ces miasmes se trouve rattachée la genèse d’un nombre considérable de maladies : ainsi toutes celles qui se traduisent au dehors par des tumeurs languissantes, comme le fic, la mélanose, le lipôme, etc., sont dues au miasme sycosique. De même la paralysie, l’épilepsie, le rachitisme et la scrofule se trouvent rattachées au miasme syphilitique. Enfin toutes les