n’en est pas tout à fait de même des différentes causes pathologiques, qui n’agissent le plus souvent que dans certaines circonstances et suivant l’idiosyncrasie du sujet. L’organisme est donc beaucoup plus accessible aux maladies médicamenteuses qu’aux maladies naturelles ; et de la facilité avec laquelle le médecin fait développer les maladies, il résulte que toute la science médicale ou l’art de guérir se résume à deux points : 1o connaître la totalité des symptômes de chaque maladie naturelle et artificielle ; 2o connaître le médicament qui produit cette dernière.
Passons maintenant à l’examen de la pharmacodynamie proprement dite, et disons quelles sont les inspirations qui ont conduit Hahnemann à formuler les médicaments homœopathiques.
Le lecteur n’a pas oublié que suivant l’idée du médecin de Leipzig, la maladie est une aberration dynamique de la vie spirituelle, un changement immatériel dans la manière d’être de l’individu ; or, le principe de la maladie n’étant pas de la matière, ce n’est pas avec une substance matérielle qu’on cherchera à la combattre. Mais l’expérience prouve qu’il existe des médicaments jouissant de la propriété d’éteindre certaines maladies. Dès lors il faut admettre que dans cet agent médicinal employé, il existe une force, un principe invisible, mais appréciable par ses effets ; car que pourrait ce qui est matériel contre ce qui ne l’est pas ? C’est donc un principe dynamique que l’on met aux prises avec le principe immatériel de la maladie et qui, l’annulant, permet à la force vitale de revenir à son état physiologique.
Peut-on retirer ce principe de la masse inerte ; c’est-à-dire le principe dynamique de la matière première qui le recèle ? Oui, et même rien de plus facile que de réaliser ce résultat. Pour arriver à ce but, l’homœopathe pratique la dynamisation, opération qui consiste à réduire le médicament en atomes par une division excessive, au moyen de la trituration, de la