système à bascule ou dichotomique de Brown ; et le système de la dérivation, par Sylva. Il y avait aussi quelques prosélytes de Boerhaave, chef de la doctrine mécanico-humorale ; ainsi que de Paracelse, Sylvius et Bérard, véritables iatro-mécaniciens. Nous pourrions encore citer le système iatro-physicien de Thémison, le vitalisme de Stahl et de Barthez, et surtout l’hydrothérapie, qui se trouve encore dans l’enthousiasme et les miracles.
Guidé par une imagination puissante, mais à coup sûr rêveuse, Hahnemann ne pouvait rester passif en présence du travail de ses devanciers, et ce fut en 1810, après plusieurs essais sur lui-même, qu’il se crut autorisé à faire valoir ses idées en adoptant une nouvelle méthode : nous voulons parler de l’Homœopathie.
Cette doctrine, si toutefois elle mérite ce nom, compta bientôt pas mal de partisans parmi le vulgaire allemand ; il en fut d’elle comme de tout ce qui est moderne : elle devait donc trouver ses adeptes. De l’Allemagne elle se répandit en France et en Italie, puis en Espagne, et le nom d’Hahnemann devint familier à peu près partout. Mais il faut arriver en 1832 pour voir en France l’homœopathie mentionnée dans des mémoires divers. À cette époque, on le sait, régnait l’épidémie du choléra, et un grand nombre de médecins étrangers, chargés d’arrêter le cours de la pestilence, s’étaient rendus à Paris. Ce fut là que le mot homœopathie commença d’attirer l’attention des médecins, car on rapporta que le système d’Hahnemann ayant été mis en pratique dans l’ambulance de la Sorbonne, avait donné comme résultat un arrêt subit de la marche du choléra.
La renommée de ce système commençait à s’étendre au loin, rencontrant tantôt des enthousiastes, tantôt des détracteurs ; ceux-là parce qu’ils trouvaient le procédé simple ; ceux-ci, au contraire, le croyant impuissant, vu le jeu employé pour guérir des maladies pouvant occasionner la mort ; et en effet Hahne-