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RÉPONSE


Aussi, me recueillant dans mon obscur asile,
Je sens, paisible et fort, mon cœur nourri d’espoir ;
Que m’importent la pompe et le bruit de la ville ?
Mon sommeil n’en est pas moins doux ni moins tranquille
À l’heure où vient le soir.

Puis, je relis encor ces pages tant aimées,
Où s’exhala ton ame en ravissans concerts,
Et pour monter à Dieu, de mes lèvres charmées
L’ardent soupir s’élève en notes enflammées ;
Je prie avec tes vers.

Et ta douce promesse, en naissant accomplie,
Me fait bénir déjà les pleurs que j’ai versés ;
Car une larme seule en ton sein recueillie,
Et mêlée à tes flots d’amour et d’harmonie,
Pour ma gloire est assez.