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Page:Quarré - Poésies d’Antoinette Quarré, 1843.djvu/282

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UN MARIAGE.

Et la vieille cité, tout le jour agitée,
Dormait ainsi qu’un homme épuisé de labeur.

Quand du temple, à nos yeux, la voûte s’illumine
Au milieu de la nuit pour la première fois ;
L’orgue joyeux prélude, et la cloche argentine
Dans les airs étonnés fait entendre sa voix.

C’était l’heure d’hymen pour un couple timide,
Pour des amans heureux dont le modeste amour
Fuyait la foule vaine et la pompe splendide
Qu’avec orgueil, souvent, on étale au grand jour.

Mais nous, dont la tendresse ignorée et profonde,
Comme une source aux flots purs et mystérieux,
Cherchait aussi la paix loin des sentiers du monde
Sous le regard des cieux,