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LETTRE DÉDICACE

ne s’endort cette garde nocturne, ces braves veilleurs de la côte, les chers oiseaux de Bretagne !

Hélas ! j’ai déserté les parages des mouettes et des cormorans, et je ne suis plus en leur sauvegarde. Mais j’ai retenu cette plainte des courlis. Les voix les plus douces s’éteignent les dernières. On dirait qu’elles vont et viennent à jamais, ainsi que les nuées, dans l’espace. Les tendres courlis, je les ai surtout écoutés, l’autre soir, lorsque tu me relisais ton merveilleux poeme d’Ahés, de la Sirène que tu as victorieusement évoquée autour de nos Sept-Iles. Reçois, bon et cher ami, le remerciement de

ton fidèle

N. QUELLIEN

Paris, le 25 décembre 1897.