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Page:Quellien - Breiz, poésies bretonnes.djvu/12

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Un mot de poétique


En France nous sommes un million de Celtisants. Les Gallois sont à peine cinq cent mille ; mais leur génie littéraire se tient éveillé depuis neuf à dix siècles. La littérature des Bretons jusqu’ici ne s’est guère élevée au-dessus des genres semi-populaires. Ce sont les grandes œuvres qui fixent une langue. De notre temps, Luzel, qui connaissait bien la prose bretonne, s’est contenté de traduire ; La Villemarqué, qui était un haut poète, n’a pas laissé un recueil personnel. Et Brizeux, après Telen Arvor, s’est arrêté… Les autres bretonnants ne sont pas encore parvenus au grand public.

Et l’on juge ainsi la poésie des Bretons, vulgairement, d’après leurs chansons populaires. C’est tomber dans une double erreur. La chan-