Page:Quellien - Chansons et danses des Bretons.djvu/45

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NOTES DE VOYAGE

élé empruntées aux sonn ou aux gwerz profanes ; ce sont les plusbolleSk La plupart daioul (probablement) du xvit* siècle, de cette époque où les missionnaires bretons et les prédicateurs étaient, eux-mèniGs des bardes, entonnant les kantikou de leur composition devant l’assemblée des fidèles, avant de monter on chaire. Lel Maunoir fut lo plus renommé de ces chanteurs ecclésiastiques* Ceux-ci ne sont pas à confondre avec le fdoarck ; ni ce séminariste, qui raconte (rtiabiludc ses souvenirs de jeunesse, avec lo barde-mendiant ; ni même cet indigonl avec le tisserand, le tailleur ou le meunier, qui sont devenus les véritables maîtres dans la poésie orale : et tous sont bardes pourlaul, mais à des titres différents* L’importance des chants religieux, en Bretagne, est considérable. Malhourcuscmcnt les gwerz (sorte de vieilles proses d’église) qui en sont au point de disparaître, ne concernent pas tous lo pays breton ; exemple : celui de sainte Tbèclc(voy* plus loin.) Leur place même est prise par les can^ tiques ailleurs que dans les lieux saints. A la veillée dos fermes, après un conte, vient le tour du sonn de piété ; dans les champs ou sur la lande, quand le paysan se retrouve seul avec la nature, c’est souvent un chaut de prière qui lui monte aux lèvres. Dans cc genre de poésie sc révèle un des caractères de la race bretonne. Tout porte encore, en Bretagne, Vempreinte d’une foi religieuse. Les mégalithes y sont encore considérés, I ’i3 i i > I ^ i k I II • n^moD et Hearietto h, mon père et ma mère Coat chaotée dans leur eofuûce ; ea voici lo premier couplet ; llonriettc i-bit nUc irun b^ruA tlfi Tcaom, D’une illiiittrG nimMlfl ■ KInit lo beau hamoii ; IL iliqU fail au tour* ^ ► Elle était jeuiLG et belle, Et ü’un parfait amour Ils étaient lo modèle. ■H. Ëlant reconnu qae la rime fâmlDÎEie oe reste pas muette dan» la mélodie, cela donne exactement, entre deux ver» français (fémÉQÎa et masculin} les treize syllabe» du vers breton. Voilà donc une expérience, siaon A retaire, du moins à rectifier. 3