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CHANSONS ET DANSES DES BRETONS

bien qu’à tort, comme un symbole du druidisme celtique ; les innombrables calvaires de carrefours sont l’universel témoignage d’un mystère chrétien ; la salulati.on do Angélus ou le Dies iræ du glas ont un inoubliable écho par les colliues et les vallées d’Armoriquc. Partout oà un monastère a été le berceau d’une ville, on retrouve la légende d’un saint ; l’histoire de chaque localité serait un récit de dévotion, aussi bien que riiisloirc du pays .même serait une longue chanson de gestes. La Bretagne est vouée à une religion, comme une petite fdle qui vient pénildemcnt dans la vie est vouée par sa mère au bleu ou au blanc.

Les collections de cantigues ne manquent pas. Mais existera-t-il jamais un recueil convenable des vieux gwerz pieux des Bretons ?

Entre les mélodies populaires, il faut distinguer celles qui sont accompagnées de paroles, les airs de cltaiisons, cl celles qui ne sont soutenues d’aucun tc.vlc, les airs de danse. Les gens de tout pays sont portés à croire qu’il en est de leurs renommées locales. comme dos gloires universelles, et que le souvenir on est durable. C’est ainsi qu’on va chercher les sonneurs de Bretagne àQuimpcrlé’. C’élail le pays de 1. Qiiîtïipcrtè a ülË lo lieu de Bretagne où la littérature locale tcaalt le plus üe place* Al* do La Villeikkavqiiô» accoudé par sou ami, Tabbé Henry, mort ré ce LU meut, y a provoqué la rèuovatiou ILUéraire que Tou couualL ; à lu tétc d’uu mouvemout scicntîGquc, Jout rarcïiéologic Dit le principal objet, était 1c juge de paix, M* Audraii ; U librairie Cblrct publiait aeule autant de productions bretonnes que rédlteur Lèilan, de MorLaix, les maisons Le Gorilc et Angcr, de Lannioii, et loa autres ensemble, El du reste, Qnimperlé est surtout uue ville bretonnaule ; les jours de marché^ c’eat le rendez-vous des coetumea Ica pins variés, aluaL qvic Quimpcr, et le poiut de contact û pliiBleurs dialectes ; entre les paysans de Guidet, ceux d’au-delà d’Arzano et les gens de Banaalec, Il y régne comme uue confusion des langues ; îl est vrai que le moina rusé de coê campagnards s’eu tii’c mieux que ne le ferait le plus fort linguiste. Dans les environs de Quiuipcrlé, qui sont d’un aspect si romantique, naquît Brizeux ; là-bas, tout lo monde chante* Dana un restaurant, prés de la gare, j’ai recueilli les plus gracieux sonn d’amour que j’aie jamais entendus* Guingamp eut aussi, avec Le Jean, un barde aulbeutique, MM» Tbielmana et B* Ropartz, son heure de vogue, comme Quimperlé* Mais celle vogue n’est qti’uQ oiseau de passage ; et il est k craiudre que nulte iuDuenee désormais n’arrive k lé bxer eu un lieu quelconque de Bretagne,