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CHANSONS ET DANSES DES BRETONS

quelque komediancher de renom. Égalemcat ou a la coutume do représenter certains Mystères, pour des circonstances presque déterminées, en des localités connues Il y a trois ans, on jouait les Quatre fils Aymon, à Langoat, lors des fêtes de Pâques. C’était à Lannion, voilà quelques années déjà, que le fameux drame militaire était produit avec solennité, à l’occasion des grandes foires de la Saint-Michel. L’estrade était adossée au mur du cimetière ; une clôture de planches s’élevait autour du forloc’/t ; on y pénétrait pour un réal de cinq sous, chacun avec sou tabouret ou son escabeau : la foire aux bêles finie, le champ du forloc’h s’emplissait, plusieurs jours de suite, de gens accourus des quatre coins du pays ’.

J’ai connu nn komediancher de talent, Kérambrun, de Plcudanicl. 11 était barde, par surcroît, cl tisserand de profession.

M» LuzeL » Sainte Tryphîne a généralemcDl pour iutGrprîîtes ilcftgem qui oui été recruléa entre FloUGirel cl PIuziidcL Ce n’eal que Le siiiiiilacre iTune troupe ; mais chaciiD, ayant riiabilude à

seul rôle ou a’eu nynut jamais

appris qu’un, le remplit convenablement» J’ul mentionné dan ? un article de la Bevue Bteue (u* du 28 ovril 1888} le programme des deux journées au vieux théâtre de Morlaix» Uu cordoauier tigurail saiate Tryphluc* Les femmes n’out pas trouvé place sur la scéue brelouue : c’est uue IratllLïon du luoyeu Age ; néaümoius co ? personnages u’oiit pas été supprimés, comme daus les pièces arraugées pour les petils sémiimiras ; leur ? rôles, qui exigeuL quelque délicatesse, doivent élre tenus par les plus experts de la »compaguio » eu l’art de btcQ dire, d’ordinaire les tailleurs ou les Usseraude : et c’est quelquerois dm elTet forl drôle, surtout au point de vue du travestissemenU — On dit que les acteurs de Morlaix ont obleau de la municipalité uue iudemnîlé de cinquante francs pour frais de costumes* C était inuLLIe ou iusuffisant, la couleur locale el la vérité hislorique u’étant pas ici d’imo rigueur absolue i la corporation do PluzuDet-Piouaret, demandant ca » cachet », n’a donc pas vu quVlle devenait aussi une association à La moderne !

1, Avec les» Quatre fils Aymon », c’est u Sainte Triplnne » qui ticul la vogue actuelle» O mystère s’appcllernil uiLeux un miracU^ d’après le moyen age^ où remontent ces drames populaires f

2» Émile Souveslre -a décrit uue de ces fêtes populaires» Elle eut lieu à Lnauion. Lui n’y avait pas assisté. L’éditeur Lédan, de Morlalx, qui était allé au forioch, fut émerveillé de la tragédie et il en fit à sou retour un compte-rendu devant Souvestre» L’auteur des « Uernitirs Brctous », cédant à une manie de tout dramatiser,-a brodé lâ*deasus une histoire fort inexacte» 3, Voy. ci’dessus, p. fi. -~Ce surnom de komediancher (comédien) me rappelle la réflexion de Marie sur le poème de Brizeiix* Pour le peuple des champSi même celui qui a gardé le plus fidèlement le culte des Lettres nationales, les