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Page:Querlon Verrier - La Princesse a l aventure, 1904.djvu/83

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boucle. Il m’avait saisi à la gorge et essayait de m’étrangler. Je parvins à me dégager. Mais il se transforma en un toucan qui avait sur la téte une créte semblable à une tour et dont le bec était pareil à une paire de gros ciseaux de tailleur. Il fondit sur moi. J’arrachai un pieu dans la vigne et je voulus l’en frapper. Mais il se mua en une énorme vague salée et pleine d’écume qui s’avança sur moi en grondant et en m’entourant.

Alors je pris dans ma ceinture les trois dents de la couleuvre et je soufflai dessus en appelant :

Boucle d’Amour !

J’entendis aussitôt un mugissement semblable au bruit d’un jet de vapeur, et je vis s’avancer un énorme cachalot qui d’un seul coup but la vague. Mais il restait une goutte d’eau. Elle se changea en un boisseau de blé, tandis que le cachalot prenait la forme d’une couleuvre dans laquelle je reconnus mon amie. Elle se mit à avaler l’un après l’autre tous les grains de blé. Mais elle en oublia un. Il se transforma aussitôt en un grand Secrétaire rouge qui, l’ayant prise dans son bec, la trancha par le milieu du corps ; non pas assez