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CHAPITRE IV


Notre convalescence et notre voyage à Alcala de Hénarès

pour y aller étudier.


Arrivés à la maison de Don Alonzo, on nous mit chacun dans un lit avec beaucoup de précaution, de peur que nos os, rongés par la faim, ne se disloquassent. On fit venir des enquêteurs pour chercher nos yeux dans notre visage, et comme j’avais plus souffert que Don Diégo, et que j’avais enduré une faim supérieure, parce qu’enfin on m’avait traité en domestique, ils furent assez de temps sans pouvoir trouver les miens. Les médecins furent aussi appelés, et ils commencèrent par nous faire nettoyer la bouche avec des queues de renard,