Page:Quicherat - Mélanges d’archéologie et d’histoire, 1886.djvu/297

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Fig. 8. Type de la figure équestre reproduite à satiété sur les sceaux.

Qu’il suffise de ces exemples qui résument en eux le reste de la méthode.

2. De la pratique de l’auteur. — Les dessins de Villard de Honnecourt se ressentent de sa théorie. Tous ils en présentent l’application à un degré plus ou moins marqué. Sans parler de quelques-uns de ses croquis qui sont de pures triangulations, on voit qu’il procède dans ses esquisses par surfaces polygones et par contours anguleux. A la vérité, il possède une entente des draperies qui lui fait corriger le vice de cette préparation, à mesure qu’il soigne davantage ; cependant, la forme des nus, dont il n’a pas le sentiment, conserve toujours chez lui quelque chose de maigre, de heurté, de linéaire.

Deux figures montreront cela d’une manière plus nette que les paroles (voy. Fig. 9 et pl. IX, fig. 1).

La première est celle d’une dame en habit de chasse, le faucon sur un poing ; un gant dans l’autre main :elle n’a point de légende.

La seconde, également dénuée d’explication, représente un personnage affaissé par la douleur et vêtu à l’antique.

La fig. 9 simplement esquissée, offre de la hardiesse et de l’élégance.