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extérieure. Dès lors, l’explication de Villard de Honnecourt convient mieux à cette fig. 1 qu’à l’autre, parce qu’elle seule présente un objet auquel puisse s’appliquer le terme de clef contenu dans la même explication. C’est la cheville qui adhère aux montants de derrière et qui rendait mobile le siège de la stalle. Aussi bien, legière poupée, d’après l’acceptation la plus fréquente de l’adjectif léger dans notre ancienne langue, signifie poupée facile à faire ; et cela qualifie bien le pommeau sculpté de la fig. 1, mis en opposition avec celui de la fig. 2.

5. Esconce ou lanterne à mettre les cierges (fol. 17 v.). — Voyez la fig. 3, qui reproduit le dessin de cet objet fréquemment cité dans les textes (Absconsa dans Du Cange). C’était, à proprement parler, un étui aéré dans lequel pouvait brûler un cierge. Légende :Vesci une esconce qui bone est à mones por lor candelles porter argans. Faire le poez se vous savés torner ; « Voici une esconce qui est bonne à moines pour porter leurs cierges allumés. Vous pouvez la faire si vous savez tourner. » Ainsi l’esconce se faisait au tour, et elle était surtout d’usage dans les couvents où les religieux avaient à traverser de nuit les cloîtres et les cours avec leurs cierges allumés.

6. Chaufferette à mains et siphon. — Ces ustensiles, qui faisaient aussi partie de l’ameublement religieux, ont été décrits au chapitre de la mécanique. Voyez ci-dessus, p. 251 et 253.



IX

MATIÈRES ÉTRANGÈRES AUX ARTS DE LA CONSTRUCTION ET DU DESSIN


Il ne s’agit pas ici d’établir au juste tout ce que notre architecte a pu savoir en dehors de son métier ; on ne veut que donner l’indication raisonnée de certaines choses de sa connaissance qu’il lui est arrivé, pour une raison ou pour une autre, de consigner dans son album.