Page:Quillard - Les Mimes d’Hérondas, 1900.djvu/19

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négyries. En reconnaissance des miracles accomplis, ceux qui se voyaient rendus à la santé ne se montraient pas généreux envers le dieu seul et ses prêtres : les gens de l’île participaient à leur joie et à leurs libéralités. Cette foule diverse et bigarrée apportait avec elle les idées étrangères, les étoffes rares, les parfums des contrées fabuleuses. De même maintenant, dans une autre île, à Tinos, toutes les races de la Méditerranée levantine se rencontrent à des dates solennelles ; Musulmans, Orthodoxes et Latins passent une nuit de prières et d’hallucinations dans l’Église de la Panaghia Evangelistria, qui remplace Asklêpios en Orient, comme d’autres vierges lui ont provisoirement succédé ailleurs.