Page:Quillard - Les Mimes d’Hérondas, 1900.djvu/31

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basse parodie, mais dans la discordance entre les mots et l’intelligence ou l’état de ceux qui les profèrent. Cependant, Kynnô, Philê et Baltaros ne sont point des figures déformées et caricaturales, et le même ridicule, imperceptible à qui ne réfléchit pas, apparaîtrait aussi intense chez une bourgeoise dévote marmonnant des prières latines, où elle n’entend goutte, et dans la conduite et les propos des Battaros contemporains qui excellent, en général, à exalter les gloires de la patrie.

Que si la plupart des personnages ici présentés sont doués d’assez vilaines âmes, la cause en est qu’Hérondas les prenait dans la catégorie moyenne des honnêtes gens de son temps. Mais il