Page:Quillard - Les Mimes d’Hérondas, 1900.djvu/32

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n’était pas incapable de concevoir des figures plus douces et plus délicates, comme l’esclave compatissante qui sauve provisoirement Gastrôn du fouet et de l’ergastule ; et Mêtrikhê, la courtisane aimante, repousse avec une exquise finesse la plus experte des entremetteuses. Elle sait trop, hélas ! que sa jeunesse et sa beauté passeront et que Laïs vieille, sur l’agora d’Athènes, eut à subir les dérisions d’un garçon boucher offrant un triobole de son corps flétri. Elle le sait et refuse ; elle veut que personne ne puisse rire de Mandris, mais elle ne se laisse pas entraîner jusqu’à la colère et aux protestations de vertu, et elle accompagne même Gyllis éconduite d’un souhait