ces de l’ordre le plus élevé se soient jamais développées, aient jamais pu se développer sans un développement correspondant de leur être tout entier. Mais de· telles intelligences n’apparaissent guère que d’eux ou trois fois dans un millier d’années.
Un fait que nous apprend forcément toute l’expérience de la vie, c’est que presque tous les hommes sont plus ou moins des enfants dans leurs goûts et leurs admirations. Cela n’a guère besoin de preuve. La Société, dans son organisation, est absolument cimentée par les sentiments puérils auxquels je fais allusion. Faute d’admiration pour la richesse accumulée en quantité bien supérieure à l’usage qu’on peut en faire, pour les honneurs qui n’honorent point, pour les décorations de clinquant, les fondements de la société qu’elle est, s’écrouleraient bientôt. Ô homme ! sans les tendances latentes, sans cette impérissable grandeur qui existe à l’état de germe et de suprême possibilité dans la nature, où elle se dérobe, où souvent elle est presque effacée, combien mon mépris pour ton espèce serait illimité. Et cette misanthropie, contre laquelle je lutte quand je la sens se glisser graduellement dans mon esprit qui la repousse, si ce n’était qu’un angélique idéal, enseveli et dégradé à l’état de brute dans ta race sordide et rampante, prend de la fixité, une forme absolue, que j’adore d’un amour réfléchi !
Mais pour revenir à mon sujet, avec une conception aussi variable, dans la nature et les conventions, de presque tout ce que l’on peut admettre comme une preuve ou une présomption de virilité, comment arriverons-nous à saisir un trait caractéristique, assez universel pour être