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SOUVENIRS AUTOBIOGRAPHIQUE

rait ma situation d’alors. Le Northamptonshire, tant parce qu’il est adjacent aux plus beaux terrains sportifs de l’Angleterre, que grâce à ses relations avec la capitale (car même en ce temps-là, on pouvait faire le voyage entre le temps du déjeuner et celui du dîner) a une population aristocratique beaucoup plus dense qu’aucune autre partie de l’île. Lord C. était absent dans ses domaines irlandais du Limerick, et peut-être Lady C., si elle eût suivi ses propres penchants, eût mené une vie très sédentaire. Mais en vue de distraire ses jeunes amis irlandais, Lord et Lady M—sy, mais surtout cette dernière, elle acceptait des invitations presque journalières. Lord M—sy était souvent appelé à Londres ou en Irlande, mais j’étais invariablement en société des deux dames, et aussi, sous la protection de Lady C., je pus voir l’aristocratie anglaise, les grandes maisons de Belvoir (prononcer Beevor), Burleighs, et une foule de familles secondaires, avec leurs visiteurs d’hiver, d’une manière plus complète que je n’avais pu le faire pour l’aristocratie d’Irlande, et avec une liberté familière qui ne m’aurait pas été permise à un âge plus avancé.



VI

LES VOYAGES


La révolution dans la manière de voyager, qu’a indiquée naturellement ma position à Birmin-