vous asseoir à mon côté, Ahasvérus, et vos frères suivant leurs rangs d’aînesse.
Joel.
Voyez ! La lampe ne veut pas briller, ni l’huile
s’allumer.
Elie.
Et les rayons de la lune ne veulent pas entrer
dans la maison.
Nathan.
Qu’importe ? Bois dans ma coupe, Ahasvérus.
Ahasvérus, en lui-même
dans sa coupe, son vin est devenu du sang
nouvellement versé. (haut) merci, mon père,
je n’ai pas soif ; j’ai bu en arrivant à la
fontaine du Calvaire.
Nathan.
J’ai cueilli ces figues sur la branche ; prends-les
pour ta faim dans ce plat d’argile peinte.
Ahasvérus, en lui-même.
c’est de l’hysope que je vois mêlée avec du fiel ;
est-ce là le fruit de son figuier ? (haut.)
merci, je n’ai pas faim ; j’ai mangé déjà mon
pain dans le jardin des Oliviers.
Nathan.
Ton front est triste ; tes yeux sont fixes ; tes
lèvres tremblent : dis à tes frères ce qu’il
faut faire pour chasser tes soucis.
Ahasvérus.
Si ma sœur Marthe me chantait un cantique, je
serais un convive aussi joyeux que vous.
Marthe.
Frère, lequel voulez-vous ? Je vous le chanterai
en vous lavant les pieds.
Ahasvérus.