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Page:Quinet - Œuvres complètes, Tome VIII, 1858.djvu/167

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Au moins que je m’asseye sur ton banc.



L’écho.

« Il est rempli, et ma porte est fermée au verrou. »



Ahasvérus.

Prête-moi un peu de ton ombre si fraîche.



L’écho.

« Devin, sors de mon ombre. Marche ! Marche ! »



Ahasvérus.

Vraiment cette voix de montagne est un écho de la voix du Golgotha.



L’écho.

« Oui, du Golgotha. »



Ahasvérus.

Quoi ? Déjà partir ! Partir toujours ?



L’écho.

« Toujours. »



Ahasvérus.

Mais personne ici ne m’a maudit.



L’écho.

« Maudit ! »



Ahasvérus.

Eh bien, mon cœur, levons-nous ! Je m’assiérai plus loin.



L’écho.

« loin, plus loin. »




L’Empereur Dorothéus, debout sur les murs de Rome.

Du haut de ma plus haute tour j’attends l’arrivée
de mes trois messagers. Le premier a suivi la route de Ravenne ;