érus.
Et quand veux-tu partir ?
Mob.
J’en meurs d’impatience. De tous les sacrements des
vivants, un mariage de raison est celui qui me
convient le plus.
Ahasvérus.
Ta puissance lie ma langue. Je ne sens plus ni
joie ni douleur.
Mob.
Nous n’invitons personne, n’est-ce pas ? Et
pourtant il ne manquera pas de témoins.
Ahasvérus.
Tu m’entraînes, je te suivrai partout.
Mob.
Entends mon cheval qui piaffe dans la cour ?
Allons, sus ! Bel épousé ! C’est l’heure de la
danse des morts. Va lui sangler sa selle. Charge
ta fiancée sur sa croupe, et tiens-toi ferme
avec elle sur les arçons.
Ahasvérus.
Je t’obéis, mais je ne puis m’empêcher de frémir.
Mob.
C’est bien. Tiens-lui la bride haut et ferme ;
autrement il irait lécher la rosée de sang de
Pharsale ou de Roncevaux.
Ahasvérus.
Je suis prêt.
Mob.
Une seule minute encore, j’oubliais mon sablier.
çà, partons ensemble.
Ahasvérus.
De quel côté ?