Page:Quingey - Queteuse de frissons, 1928.djvu/18

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
— 15 —

L’agent n’avait qu’à s’incliner. Ce qu’il fit.

On comprend que, avec un patron aussi habile, le bar du Chat-Percé prospérait et que les lumières en éblouis­saient la 69e Avenue, près du gratte-ciel de New-Fourey.

C’était donc la fortune en perspective pour Teddy et pour Geneviève, de toute façon une vieillesse dorée aux environs de Frisco (San Francisco) ou peut-être dans « cette chère vieille France ».

Et l’on comprend pourquoi la jeune femme voulait au plus tôt ramener son mari. L’intérêt s’alliait à l’amour. Et cela fort agréablement.

Geneviève, au bout de huit jours de recherches sans autre résultat que les deux rencontres dont je vous ai fait part, s’en fut à la préfecture de police, pensant qu’on lui donnerait d’utiles conseils et peut-être un appui… gracieux. Elle trouvait, en effet que les frais de ce voyage commençaient à monter singulièrement, et elle eût pré­féré voir… monter Teddy devant ses charmes, monter la garde, s’entend, la garde qui ne se rend pas si facilement que sir John, lequel ne reste au poste, vous le savez, qu’un quart de minute à la fois.

Devant la carte ainsi rédigée :

Geneviève All’ Keudor

  69e Avenue          New-York.

l’attaché au Cabinet de M. Chiappe sourit légèrement et pensa : « Voici une Américaine bien conformée qui ne doit pas manquer de petites amies. »

Il reçut facilement. Et il fut tout surpris de se trouver en face d’une fort jolie Française de mise très élégante.

Il écouta le récit qu’on voulut bien lui faire et promit