reconnaissent aussi à leur saint patron le don de chasser les fièvres. Sur l’un des volets de la niche située au-dessus de la chaire à prêcher ils l’ont représenté guérissant des fiévreux.
Le saint quitta bientôt son ermitage et se fit le disciple de saint Guénolé, abbé de Landévennec. Son maître, d’après la tradition, l’aurait guéri de la morsure d’une vipère. Plus tard lui-même eut le don de guérir les morsures de ces bêtes venimeuse. On peut voir dans l’église de Saint-Thégonnec un tableau représentant plusieurs personnages, avec des vipères enroulées autour des bras, qui accourent vers le saint évêque pour lui demander leur guérison.
Voici en quels termes Albert le Grand rapporte et l’accident et la guérison du moine Thégonnec : « Un des condisciples de saint Guénolé, nommé Thethgonus, s’étant endormi sur son livre, en un champ, fut mordu d’un serpent ; le venin s’écoula incontinent par tout le corps qui s’enfla gros et devint tout noir et plombé ; saint Guénolé, ayant compassion de cet enfant prest à mourir, fait le signe de la croix sur la tanière du serpent, lequel sortit hors et creva tout sur le champ, et depuis ne s’est trouvé en ce canton-là telle espèce de serpent ; puis ayant oinct et frotté la morsure d’huile sainte, le venin découla goutte