projet ou est-ce réellement un. loup sorti des bois de Plounéour ? Les deux hypothèses ont leurs partisans mais la tradition est en faveur de la dernière.
Ce miracle devient le plus éloquent des sermons. La population voit que Dieu se met du côté de son serviteur et exige une église. Elle se hâte de réparer le temps perdu et c’est à qui partira le premier ou retournera avec la plus lourde charge.
En peu de temps s’amassent sur le plateau voisin du bourg actuel les pierres nécessaires pour la construction de l’église. Ici surgit une difficulté entre le pasteur et ses ouailles. Il s’agit de déterminer l’endroit où sera construit l’édifice. Les habitants veulent une église sur le plateau tout près des grands marais (Morlennou ou Lennou-mor) et l’on sait que déloger de la cervelle d’un Breton une idée qui s’y est implantée est une œuvre dont il faut laisser le soin à Dieu. Le saint ne veut pas y perdre son temps. Il est breton, lui aussi ; il a son idée et il y tient. Pour ne pas l’abandonner et avoir gain de cause devant ses paroissiens, il fera plutôt un miracle. Pendant la nuit il se met en prière et tout d’un coup un roulement formidable se fait entendre. Ce sont les pierres qui descendent d’elles-mêmes du plateau jusqu’à mi-côte, marquant ainsi d’une façon miraculeuse