l’emplacement de la nouvelle église. Cette fois Dieu a parlé, les Bretons se rendent.
Ce qu’a fait le saint patron, disent actuellement les habitants de Saint-Thégonnec, est bien fait. Il a construit son église sur le flanc d’une colline, et le bourg sans être établi sur un marais ne descend pas cependant jusqu’à la rivière. Le plateau le préserve des vents qui soufflent des montagnes de Plounéour et les marais ainsi que la rivière se trouvent trop éloignés pour l’empester de leurs miasmes malsains.
Où saint Thégonnec finit-il sa carrière apostolique ? L’histoire et la tradition bien sobres de détails sur son ministère dans le Léon ne nous donnent aucun renseignement certain sur la dernière période de sa vie. On doit admettre cependant qu’il ne mourut pas dans la paroisse qui porte actuellement son nom. Ses reliques y auraient été vénérées ; or on ne trouve nulle part trace de ce culte et l’on ne voit pas non plus que, lors des invasions normandes, on ait transporté ses reliques ailleurs ; ce qu’on fut obligé de faire pour tant d’autres saints bretons. D’ailleurs la tradition fait de saint Thégonnec un archevêque. Ses statues qui se trouvent en différentes parties de l’église nous le montrent revêtu de ses habits pontificaux, crosse en main et mître