Les paroissiens se chargeaient de faire les charrois et le transport de tout l’ouvrage soit de Morlaix, soit de Landerneau et de faire mettre le rétable en place à leurs frais. Ils s’engageaient également à faire exécuter le tableau qui devait être mis au milieu du rétable, à l’exception toutefois « de la bordure et de la doublure de bois par derrière. » La fabrique fit faire ce tableau par Alain Bourriquen, maître-peintre de Morlaix, pour la somme de 76 livres 10 sols [1], La dorure du rétable fut confiée à Gilles Bunol, maître doreur de Morlaix [2].
D’après le marché conclu entre Jacques Lespaignol et la fabrique, le rétable devait être construit en bois de chêne sec, bien conditionné et mis en couleur de tuffeau. Les statues de saint Paul Aurélien et de saint Jean, ainsi que les autres statues, festons et chapiteaux seraient en bois de châtaignier. Quant aux colonnes, elles seront de marbre noir ; les six grandes auraient six pieds de haut et les quatre autres auraient la hauteur réclamée par les proportions de l’ouvrage.
La fabrique, outre les 940 livres payées au sculpteur pour le premier devis, déclare lui avoir