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Page:Réflexions sur la révolution de France.pdf/127

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pas laissé à la personne que vous continuez à appeler roi, la centième partie du pouvoir nécessaire pour maintenir l’harmonie dans cette collection de républiques. Celle de Paris fera tous ses efforts pour compléter la corruption de l’armée, pour perpétuer illégalement l’Assemblée, indépendamment du concours de ses différens commettans, comme un moyen de prolonger son despotisme. Elle fera tous ses efforts pour attirer tout à elle, et, devenant comme le cœur d’une circulation illimitée d’assignats ; mais ce sera en vain. Toute cette politique finira par paraître aussi faible qu’elle est actuellement violente.

Si telle est votre situation actuelle, comparée à celle à laquelle vous étiez appelés comme par la voix de Dieu et des hommes, je ne puis rien trouver, dans mon cœur, qui me porte à vous féliciter sur le choix que vous avez fait, ou sur les succès qui ont couronné vos efforts. Je ne serai pas plus porté à recommander à aucune autre nation d’imiter une conduite dirigée sur de tels principes, et susceptible de semblables effets. J’abandonne cet avantage à ceux qui sont plus capables que je ne le suis de pénétrer plus avant dans vos affaires, et qui savent mieux combien vos actions sont favorables à leurs desseins. Les membres de la Société de la Révolution, qui étaient si empressés dans leurs congratulations, me semblent fortement persuadés que dans les échantillons de politique que vous avez fournis, il y en a quelques-uns qui pourraient, en quelque façon, être utiles à leur pays. Car votre docteur Price, qui semble s’être abandonné avec fer-