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Page:Régnier - 1914-1916, poésies, 1918.djvu/37

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À LA BELGIQUE


Je te revois, avant l’orage et la tempête,
Assise noblement en ta robe de paix
Alors que serpentait sur son brocart épais
La dentelle légère, impalpable et parfaite ;

Sous les riches joyaux dont se parait ta tête,
Tu semblais opulente et superbe à jamais,
Ô Belgique, et, les yeux calmes, tu souriais
Au carillon joyeux de l’heure qu’il répète.