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1914-1916


« Déesse de la Guerre aux armes éclatantes,
J’offre à ton dur baiser mes blessures sanglantes ;
Serre-moi longuement sur tes seins cuirassés !

« Prends mon corps douloureux et prends ma chair meurtrie
Mais, de mon sang, au moins, laisse-moi juste assez
Pour que batte en mon cœur l’amour de la Patrie. »


8 février 1915.