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L’EXILÉ


« Ô deuil de ne pouvoir emporter sur la mer,
Dans l’écume salée et dans le vent amer,
L’épi de son labour et le fruit de sa treille,
Ni la rose que l’aurore fait plus vermeille,
Ni rien de tout ce qui, selon chaque saison,
Pare divinement le seuil de la maison !
Mais puisque mon foyer n’est plus qu’un tas de cendre
Et que dans mon jardin je ne dois plus entendre,