Page:Régnier - Escales en Méditerranée.djvu/106

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beau regard, a réglé l’ordre de vos mouvements. Mais n’allez pas vous révolter contre les devoirs qu’elle vous a imposés, vous la verriez soudain, l’Impérieuse, se relever en son irrésistible violence, et sans souci de sa courroie mal rattachée, sans souci, même, s’il le fallait, de son pied nu, vous la verriez se dresser devant vous, car, en sa beauté et en sa force, elle est déesse et vous, vous n’êtes que des femmes et c’est ce qu’avoue votre sourire de ruse et d’ironie, votre sourire qui n’est qu’un piège et qui n’offre au désir que le baiser de votre rancune et l’obéissance de votre défaite.




Ô miel de l’Hymette, qui as le goût de la lumière et vous petites olives noires de Calamatta !




Athènes n’est pas une escale, il faudrait y séjourner longtemps, mais c’est déjà quelque chose que d’en emporter furtivement des images qui, jointes à un nom, ont des forces puissantes d’évocation et de rêverie. À jamais maintenant, des mots comme Pnyx, comme Agora seront liés dans mon esprit à un détail matériel et quand je dirai Tour des Vents ou