Page:Régnier - Escales en Méditerranée.djvu/228

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tain une sonnerie de clairon militaire a retenti. La nuit a été brûlante. Il fait chaud à Kairouan.




Nous avons retrouvé à Tunis le yacht qui se préparait à appareiller. Au moment où, l’ancre levée, l’hélice donnait ses premiers tours, une barque s’est approchée d’où un paquet est venu s’abattre sur le pont. C’est le tapis que nous avions marchandé au bazar et que le marchand se décidait à nous céder à notre prix…




Bizerte-Bougie-Alger.




Nous sommes mouillés dans la rade, assez loin du quai. Devant nous Alger se développe en amphithéâtre et c’est très beau. Il a, vu de la mer, je ne sais quoi de théâtral et de triomphant. J’aime cet air de ville de conquête qu’a Alger. N’a-t-elle pas, en effet, peu à peu dévoré l’antique cité barbaresque dont il ne reste que quelques vestiges, de jour en jour diminués, sur le port la vieille mosquée de la Pêcherie, et là-haut les blanches