Page:Régnier - L’Illusion héroïque de Tito Bassi, 1917.djvu/154

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d’un pauvre incident grotesque pour que soudain ils fussent atteints d’un véritable délire ! Ils s’enivraient de leur propre frénésie. En quelques minutes, le vacarme fut à son comble, d’autant plus que des mauvais plaisants s’avisèrent de commencer à éteindre les chandelles à leur portée, ce qui produisit une demi-obscurité favorable à toutes les entreprises. Si bien que cette salle obscurcie, pleine de gens qui criaient et gesticulaient, prenait un aspect presque fantastique. Alors, impuissant devant cette tempête, je me sentis pris d’une peur inexprimable et, tout à coup, abandonnant la scène, claquant des dents et tremblant de tous mes membres, je me précipitai comme un fou vers les coulisses où, mon pied ayant buté, je m’abattis sur le plancher, tandis que mon casque roulait devant moi avec un risible fracas de ferraille.

Soudain, un poing brutal me releva et je me trouvai face à face avec Sa Seigneurie. En le