Page:Régnier - L’Illusion héroïque de Tito Bassi, 1917.djvu/17

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admirable et, à l’heure des repas, il le fallait arracher à ses cuirs et à ses formes. À peine sorti de table, il se remettait à tailler, à coudre et à clouer, maniant l’alène et le marteau sans se laisser détourner un seul instant de sa besogne. Avec les pratiques, il ne se prêtait guère au bavardage et répondait le plus court possible. Il ne montrait aucune curiosité de leurs propos, pas plus qu’il n’en ressentait pour tout ce qui, d’ordinaire, sollicite celle des gens de la ville, ce qui le rendait l’homme le plus casanier du monde. Les cérémonies, les processions, les divertissements populaires et réjouissances publiques ne parvenaient pas à le faire sortir de chez lui et il ne fallait rien moins que l’office du dimanche pour l’amener à délaisser sa boutique.

Cette boutique, où se passait le plus clair de son temps, était située dans la contrada del Pozzo Rosso, en face du palais Vallarciero. Il y aurait eu dans ce voisinage de quoi dis-