Page:Régnier - L’Illusion héroïque de Tito Bassi, 1917.djvu/182

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la main à travers un dédale de rues, nous nous arrêtâmes enfin et j’entendis mon guide mettre la clé dans une serrure. Une fois entré et mon bandeau enlevé, on me fit monter un escalier et on m’introduisit dans un cabinet de glaces où un souper était servi. J’étais là, depuis quelques instants, quand une femme parut. Elle était vêtue du déshabillé le plus galant et portait un masque sur la figure ; sa gorge découverte assurait de sa jeunesse et de sa beauté. Elle commença par me dire mille choses obligeantes : qu’elle m’avait remarqué parmi tous mes compagnons et qu’elle avait désiré me connaître, mais que sa situation l’astreignait à beaucoup de secret et de prudence. À ces propos, je répondis de mon mieux, mais elle les abrégea en me donnant les premières caresses. Je les lui rendis avec ardeur et j’eus lieu de croire, par le plaisir que j’y pris et qu’elle y parut prendre, que nous nous quittions fort contents l’un de l’autre.