Page:Régnier - L’Illusion héroïque de Tito Bassi, 1917.djvu/188

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l’auberge et je demeurais de longues heures à ruminer le passé.

Il arriva ainsi que nos pérégrinations nous ramenèrent à Ferrare et ce fut là que se produisit l’événement dont j’ai maintenant à m’occuper. Un soir donc, que je jouais le rôle du valet dans la farce du Pâté enchanté, je sortis si maladroitement de ma croûte, à l’instant de la bastonnade, que je tombai et qu’en tombant je me donnai une si forte entorse que l’on dut interrompre le spectacle et me transporter à l’auberge. L’accident, bien que sans gravité véritable, allait, pendant quelque temps, me tenir éloigné de la scène. Or, la troupe du signore Capagnole était attendue à Milan et, comme le voyage, en cette occurrence m’eût été pénible, il fut entendu que je resterais à Ferrare jusqu’à ce que je fusse rétabli. Le signore Capagnole ne partit point sans m’avoir fort recommandé à l’hôtelier qui promit qu’il aurait soin de moi