Page:Régnier - L’Illusion héroïque de Tito Bassi, 1917.djvu/35

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intérieures. Le palais Vallarciero m’apparaissait comme une sorte de paradis et ceux qui y pénétraient me semblaient les plus fortunés des mortels. Quant à ceux qui y résidaient, j’eusse juré qu’ils étaient d’une essence supérieure. Seules, des actions sublimes pouvaient leur avoir donné droit à une pareille récompense. Je leur attribuais naïvement toutes les vertus.

*

Ainsi commençaient à s’organiser dans ma petite tête les chimères de ma vie et à se former les rêveries qui devaient diriger mon existence. J’en sais maintenant, hélas, les déplorables effets. Elles ont fait de moi le pauvre diable que je suis et c’est à elles que je dois d’avoir failli me balancer au bout d’une corde de chanvre. Encore n’eussé-je eu trop rien à redire à ce dénouement. Il y a, dans