Page:Régnier - L’Illusion héroïque de Tito Bassi, 1917.djvu/43

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tait que l’abbé Clercati était un des familiers du palais Vallarciero et qu’il passait souvent devant notre porte, quand il allait rendre ses devoirs au Comte et à la Comtesse. En ces occasions, il ne manquait guère, si je me trouvais là, assis sur ma borne, tout en tirant de sa poche de menues friandises, dont il était toujours muni, tant pour lui-même que pour les distribuer au carlin favori de la Comtesse, de m’adresser des paroles bienveillantes :

— Eh ! par les Dieux, que fais-tu là, Tito, à bâiller aux corneilles, comme si tu voulais consulter les augures ? Tu ferais mieux de venir chez moi apprendre un peu de latin ou de jouer avec tes camarades que de demeurer sur cette pierre, les jambes pendantes, sans compter qu’un beau jour le carrosse de M. le Comte te les rompra de sa roue, en prenant le tournant.

À ces discours, je baissais la tête avec confusion, tout en rougissant de plaisir. En effet,