Page:Régnier - L’Illusion héroïque de Tito Bassi, 1917.djvu/56

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je poussais par moments de longs soupirs.

Cependant la nuit s’avançait et mon père s’était allé mettre au lit depuis longtemps. Ma mère avait plusieurs fois tenté de m’envoyer coucher, mais je m’y refusais obstinément. De guerre lasse, elle prit le parti de se retirer dans sa chambre, sur ma promesse de regagner la mienne dès que les derniers carrosses auraient emmené les derniers invités. Quand cela fut fait et que le dernier attelage eut tourné la croupe, il me restait encore à voir sortir ces messieurs les bouffons et les musiciens, ce à quoi je ne manquai pas et qui me donna l’occasion d’apercevoir encore une fois le fameux signore Capagnole battant en retraite avec sa troupe musicante et grimaçante.

Cette fois, la fête était bien finie. Il devait être très tard après minuit. Les girandoles et les lampions commençaient à s’éteindre et il ne demeurait plus que quelques fenêtres