Page:Régnier - L’Illusion héroïque de Tito Bassi, 1917.djvu/57

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d’éclairées. Une à une, je les vis s’obscurcir et la façade du palais Vallarciero disparut dans l’ombre qui était, cette nuit-là, très épaisse. Maintenant qu’il ne subsistait plus rien du spectacle que j’avais contemplé avec tant d’admiration et de regret, j’en repassais le détail dans ma pensée. J’aurais aussi bien pu me livrer à cette occupation sous mes draps, mais je ne sais quelle singulière attente me retenait à cette fenêtre. Je demeurai ainsi durant un temps que je ne puis évaluer et, sans doute, le jour m’eût surpris dans mes réflexions, lorsqu’une lueur insolite attira mon attention. Que se passait-il au palais Vallarciero ? Brusquement, une des fenêtres venait de s’éclairer de nouveau, puis une autre et une troisième. Au même moment, une odeur de fumée me parvint aux narines. Stupéfait, je regardais sans comprendre. À cet instant, j’entendis un grand bruit de vitres brisées et une longue flamme lècha soudain la façade du