Page:Régnier - L’Illusion héroïque de Tito Bassi, 1917.djvu/80

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faire de l’incendie. Très sincèrement j’attendais l’occasion de me montrer à moi-même que la défaillance que je déplorais n’avait rien d’irrémédiable, et cette occasion je l’appelais de tous mes vœux.

*

Cependant les mois et les années s’écoulaient et si je n’étais guère satisfait de moi, l’abbé, en revanche, n’en était pas mécontent. Je faisais véritablement de grands progrès et je commençais à me débrouiller dans mon latin. L’abbé se louait chaque jour de mon application et de ma facilité. J’étais fort attentif à ses leçons et je n’avais cessé, depuis mon entrée chez lui, de lui témoigner ma reconnaissance par l’assiduité la plus exacte. Il me considérait avec amitié et bienveillance, autant pour mon goût à l’étude que pour la tranquillité de mon caractère. Il eût été bien